L’exigence de satisfaction des clients en délais toujours plus courts et en livraisons toujours plus fiables, a pour condition, la mise en place de flux physiques et de flux d’informations instantanés et flexibles. Dans cette optique, l’industrie, mais aussi de plus en plus de fournisseurs de taille petite et moyenne d’autres secteurs, travaillent leur chaîne logistique pour réaliser en permanence des améliorations, réduire les coûts et améliorer sans cesse la satisfaction du client. Une amélioration continuelle implique que le processus logistique soit contrôlé et géré.
C’est quoi la logistique dans une entreprise ?
La logistique dans une entreprise englobe l’ensemble des activités qui permettent le bon déroulement des flux matériels et d’informations. Cela comprend la gestion des stocks, le transport, l’approvisionnement et la distribution des produits. Elle est essentielle pour garantir la disponibilité des produits au bon endroit, au bon moment et dans les meilleures conditions de coût.
Elle se décompose souvent en logistique interne (activités réalisées au sein de l’entreprise) et logistique externe (activités réalisées en dehors de l’entreprise, souvent déléguées à des prestataires).
La mission essentielle de la logistique au sein d’une entreprise est d’assurer la disponibilité des produits au bon endroit, dans la bonne quantité et au bon moment. Pour atteindre cet objectif, il convient de disposer de ressources adaptées pour gérer les flux de produits (matières premières, pièces détachées et produits finis), mais aussi les flux d’information et les flux financiers associés afin d’être en mesure de répondre aux besoins des clients.
La logistique consiste donc à gérer et à optimiser un ensemble de processus pour apporter un service au client tout en maîtrisant les coûts qui y sont associés. Comprendre la construction et la gestion des processus représente donc un enjeu de premier plan pour être en mesure de structurer sa politique logistique et sa performance.
En 1997, “la logistique” franchit une nouvelle étape en devenant stratégiques. Elle concerne ainsi l’ensemble des acteurs qui agissent à l’optimisation du processus, incluant les directions informatiques e t les managers. Avec cette nouvelle approche, on se rapproche du concept de la “Supply chain Management”
Définition de supply chain management
Supply Chain Management : gestion de la chaîne d’approvisionnement. Flux des produits et de l’information le long des processus logistiques à partir de l’achat des matières premières jusqu’à la livraison des produits finis au consommateur. La chaîne d’approvisionnement inclut tous les fournisseurs de service et les clients (source : faq-logistique.com).
Le rôle de la logistique dans la réduction des coûts de la TPE/PME
Les opérations logistiques coûtent cher. Parmi ces dernières, le transport est souvent un des postes de coût majeur dans une organisation logistique.
La taille est un handicap pour la TPE/PME car, très souvent, les coûts d’acheminement proposés par les transporteurs sont dégressifs avec les quantités. Celles-ci étant faibles, les coûts de transport unitaires des TPE/ PME sont donc relativement élevés. Plusieurs solutions sont envisageables, comme de massifier les transports lorsque c’est possible, c’est-à-dire envoyer ses produits moins souvent mais en plus grandes quantités.
Une autre piste peut être liée à la mutualisation c’est-à-dire à une politique d’achats de transport groupés avec d’autres entreprises du même type. Certains prestataires de service logistique ont d’ailleurs bien compris que les petites structures représentent un créneau intéressant puisqu’elles proposent des services mutualisés dédiés aux TPE/PME
Processus logistique : Definition
Un processus est un ensemble d’activités corrélées ou interactives qui transforment les éléments d’entrée en éléments de sortie (ISO 9001). Ces éléments sont soit des objets matériels soit des informations, soit les deux. Il s’agit d’affecter de manière détaillée les moyens de production aux ordres de fabrication (ceci relève de la planification à cout terme). Les processus d’un organisme sont généralement planifiés et mis en œuvre dans des conditions maîtrisées afin d’apporter une valeur ajoutée.
Un suivi est nécessaire pour maintenir leur performance, et qui va aboutir s’il est nécessaire à des actions correctives ou à des améliorations. Le processus logistique commence à l’instant même où une personne commence à s’interroger sur le produit [service] qu’une entreprise veut concevoir puis commercialiser et ne se termine que lorsque le produit, conçu, développé, produit, vendu, maintenu et utilisé, est démantelé et que les matières qui le composaient trouvent un nouvel usage.
En d’autres termes, le processus logistique qui est multi-acteurs et multi-organisations va idéalement des matières premières aux produits finis, intègre pour les biens durables, le soutien logistique et comprend la logistique des déchets et des retours (circulation des produits hors d’usage ou impropre à la consommation / utilisation pour élimination ou reconditionnement). Ce processus au départ considéré trivial est désormais perçu « complexe » et stratégique.
La logistique s’inscrit évidemment dans une logique processuelle dans la mesure où elle s’appuie sur des ressources (matières premières, produits semi-transformés … ) et des compétences, afin de proposer au client final des produits ou des services spécifiques. Les processus logistiques permettent à la fois de programmer les flux à moyen terme, de manière à évaluer les capacités qui seront nécessaires et de régler ces flux à court terme (optimisation des flux physiques quotidiens) afin d’assurer la coordination entre le niveau d’activité et les capacités requises.
Quels sont les 3 types de logistique ?
Les trois types principaux de logistique sont la logistique de production, la logistique de distribution et la logistique inverse.
- La logistique de production est liée à la gestion des flux internes de l’entreprise, allant de l’approvisionnement en matières premières jusqu’à la production des biens. Elle comprend notamment le contrôle de l’inventaire, la gestion des entrepôts et la planification de la production.
- La logistique de distribution concerne l’acheminement des produits finis vers le client. Elle englobe les activités de transport, de stockage et de gestion des commandes, en veillant toujours à la rapidité et à l’efficacité.
- La logistique inverse est le processus de gestion des produits retournés ou des déchets. Elle vise à optimiser la récupération et le recyclage des matériaux, dans une perspective de développement durable.
Ces trois types de logistique sont interconnectés et essentiels pour une gestion globale et efficace de la chaîne d’approvisionnement.
Quels sont les 3 flux de la chaîne d’approvisionnement ?
Une entreprise est le lieu de rencontre d’un certain nombre de flux de produits, d’information ou financiers :
- les premiers correspondent aux flux physiques : ils peuvent être déclinés en flux principaux (les matières premières, les composants, les produits semi-finis et les produits finis), en flux annexes (les emballages et les contenants réutilisables, palettes, bacs plastiques .. . ) ainsi qu’en flux de retour liés au recyclage ou au service après-vente ;
- les deuxièmes flux sont des flux d’information : ils peuvent être déclinés en flux principaux (prévisions et commandes fermes) et en flux annexes liés à la situation logistique des flux physiques, aux capacités et aux événements concernant les flux physiques ;
- les derniers flux correspondent aux flux financiers décomposables en flux principaux (acomptes et paiements par les « clients » des produits venant des « fournisseurs ») et en flux additionnels (pénalités en cas de retards de livraison ou de retards de paiement).
La gestion des flux et des opérations logistiques pour une TPE/PME
L’approche logistique consiste pour une entreprise, quelle que soit sa taille, à gérer des flux physiques, des flux d’informations et des flux financiers afin d’assurer la disponibilité optimale des produits auprès des clients.
Cette disponibilité suppose cependant que l’entreprise dispose de méthodes de gestion de flux lui permettant de réaliser cette optimisation.
Les prévisions de vente
Les prévisions de vente représentent un moyen pour l’entreprise de se projeter dans le futur et donc de planifier son activité .
Prévoir ses ventes futures, c’est en premier lieu comprendre l’évolution de la demande sur les produits susceptibles d’être vendus. De nombreux facteurs peuvent affecter la demande.
Plusieurs facteurs permettent de caractériser la demande :
- la tendance d’évolution de la demande sur le long terme : celle-ci peut être stable (évoluer autour de l’axe horizontal), croissante ou décroissante ;
- la saisonnalité qui peut être marquée à l’année ou sur des périodes plus courtes (exemple : la fin de semaines pour de nombreux produits et services);
- la cyclicité, enfin, qui peut dépendre de facteurs économiques tels que croissance ou récession ou de facteurs liés au produit lui-même et à son cycle de vie.
La gestion de la capacité
Pour satisfaire une demande, encore faut-il que l’entreprise ait la capacité d’y répondre. La capacité d’une entreprise peut s’exprimer sur plusieurs registres : les ressources humaines, la production et les ressources associées ou les stocks.
Il est donc essentiel de mesurer correctement la capacité de l’entreprise à répondre à la demande et d’identifier les leviers permettant de faire évoluer cette capacité.
Les achats
La question des achats se pose aussi en termes d’impact sur la politique logistique de l’entreprise et cela à plusieurs niveaux. Tout d’abord, dans le choix de ce qui devra être acheté auprès de fournisseurs extérieurs et de ce qui sera fabriqué en interne. Ensuite, il faut aussi faire la différence entre les achats qui correspondent à une démarche commerciale et les approvisionnements qui entrent dans le champ logistique. Enfin, il convient de définir une politique d’approvisionnement qui soit cohérente avec les schémas logistiques de la firme.
Gestion des stocks et des approvisionnements
La gestion des stocks, élément clef majeur de la performance d’une entreprise, peut être définie comme une activité permettant de garantir la maîtrise des marchandises en termes de quantité, qualité, coûts et respect des approvisionnements.
Pour optimiser l’efficacité de leur fonction logistique, les entreprises doivent choisir la politique et les paramètres de gestion du stock de façon optimum. Les diverses méthodes de gestion des stocks peuvent être regroupées en deux catégories : le suivi continu et le suivi périodique.
Les transports
La logistique des transports se décompose en trois principales activités : la détermination des réseaux de transport, la planification des transports et la gestion du parc de véhicules. Il s’agit d’une part d’analyser différents réseaux de transport et de choisir sur la base du coût global, des délais et de la qualité de service, la meilleure offre. On détermine les parcours en portant l’accent sur :
- Le mode d’acheminement des produits (maritime, aérien, ferroviaire ; routier ou multimodal)
- Les risques de transport (limitation du nombre de ruptures de charges, utilisation d’unités de transport intermodal
- La disponibilité des moyens logistiques (engins de manutention, zone de stockage) de part et d’autre de chaque point de transport
- La sélection du réseau le moins cher et le mieux adapté aux marchandises que l’on souhaite acheminer.
Les systèmes d’information
Les TPE et les PME disposent le plus souvent de ressources très limitées. Ce manque de ressource impose aux TPE et aux PME de bien définir leurs besoins en termes de systèmes d’information afin d’utiliser au mieux les moyens dont elles disposent. Pour ces raisons, le plus souvent, les TPE/ PME ne disposent pas d’un responsable pour leurs systèmes d’information et ceux-ci sont structurés autour des fonctions de l’entreprise (achat, logistique, ressources humaines, etc.).
Production à flux tiré ou juste-à- temps
Le juste- à- temps ambitionne essentiellement quatre résultats :
- 1. Une diminution des stocks de toute nature, et plus particulièrement des stocks d’encours (situés entre deux postes de travail) à l’aide d’une planification des approvisionnements.
- 2. Une réduction des coûts globaux, résultant des réglages, des manutentions et des stocks.
- 3. Une diminution du cycle de fabrication, réduisant le délai de livraison d’une commande.
- 4. Une augmentation de la exibilité, conduisant la production à s’adapter aux variations de la demande.
Le concept du juste-à- temps repose sur les notions principales suivantes : le lissage de la production, l’utilisation de systèmes Kanban, le flux pièce à pièce et la réduction des temps de changement de série.
Production à flux poussé
La production à flux poussé consiste à lancer les ordres de fabrication à partir des prévisions de ventes des produits finis formalisés sur le programme directeur de production et le plan industriel et commercial.
Historiquement, l’application de la fabrication en flux poussée était réalisée à l’aide des méthodes MRP (Material Requirement Planning ou planification des besoins en composants) et MRP 2 (Manufacturing Resources Planning ou planification des ressources de production) en ajoutant comme contrainte les ressources humaines et la capacité et par la suite DRP (Distribution Ressources Planning), en intégrant la logistique de distribution.
L’évaluation des prévisions de consommation dans MRP utilise souvent les méthodes de prévision classiques telles que le lissage exponentiel, le coefficient saisonnier, la régression linéaire et leurs combinaisons.
Comment améliorer le processus logistique ?
Pour améliorer le processus logistique, une analyse précise et régulière de vos opérations est essentielle. Identifiez les [goulots d’étranglement], les [erreurs de traitement] ou les [erreurs d’expédition] afin de cibler les zones d’amélioration.
L’automatisation peut grandement contribuer à l’optimisation des processus. Cela inclut l’utilisation d'[outils informatiques] et de [logiciels] pour la gestion des stocks, la planification des itinéraires, ou encore la surveillance de la demande réelle.
Enfin, la collaboration et la [confiance entre les acteurs] du processus logistique sont essentielles. Cela permet d’assurer une bonne communication, une réactivité rapide en cas de problème et une meilleure coordination des actions.
Voici quelques stratégies à mettre en place :
- Analyser et optimiser l’espace de stockage : une bonne organisation de la [zone de picking] peut réduire les déplacements inutiles et accélérer le processus de préparation des commandes.
- Optimiser la gestion des approvisionnements en fonction des besoins réels pour minimiser les stocks inutilisés.
- Mettre en place une stratégie de livraison efficace : l'[optimisation des itinéraires] peut diminuer les temps de transport et les coûts associés.
- Améliorer la gestion des retours : une gestion efficace des retours peut améliorer la satisfaction client et réduire les coûts associés.
- Investir dans la formation du personnel : des employés bien formés commettent moins d’erreurs et sont plus efficaces.
Il est également important de noter que l’amélioration du processus logistique est un effort continu qui doit être adapté en fonction des changements dans l’environnement de l’entreprise et des retours des [parties prenantes].
Exemple de processus logistique
Prenons l’exemple du processus complexe allant de la commande d’un client jusqu’au paiement de cette commande par ce même client. Il s’agit, ici, d’un enchaînement de processus de base qui sont à la fois corrélés et coordonnés.
Le point de départ du processus correspond à la demande d’achat en provenance du client matérialisé par un bon de commande adressé à l’entreprise. L’ensemble des processus de base inclut la réception de la commande et la confirmation, la préparation de commande, l’expédition, la facturation et le paiement. Chacun de ces processus de base peut être décrit à l’aide d’un logigramme, au travers de ses éléments entrants, de ses éléments sortants et des transformations qui sont effectuées (voir tableau).
Approche processus et Cartographie logistique
C’est un ensemble d’activités interdépendantes ou en interaction qui utilisent des intrants pour produire un résultat escompté.
Approche Processus Iso 9001 Version 2015 Avec Exemples
L’utilisation d’une approche processus peut conduire à élaborer une cartographie des processus. La cartographie des processus logistiques est une méthode visuelle qui permet de représenter de manière claire et compréhensible les divers processus impliqués dans une chaîne logistique (supply chain) qui permet de représenter l’entreprise à travers les liens entre les différents processus Un processus peut aussi être présenté de manière graphique. Si nous prenons l’exemple du traitement d’une commande, la première phase du processus correspond à la réception d’une commande en provenance d’un client.
Avant d’être traitée, la commande doit dans un premier temps être acceptée. Si elle est refusée par l’entreprise, le processus est terminé, si, en revanche, elle est acceptée, elle est traitée, cela se traduit par l’opération de livraison associée à l’envoi de la facture au client. Le processus se termine avec la réception du paiement en provenance du client (voir figure ou l’exemple donné au tableau ci dessus)