Protection des chutes de hauteur : Quels sont les EPI antichute de base ?

Un équipement de protection individuelle est un équipement conçu et fabriqué pour être porté ou tenu par une personne en vue de la protéger contre un ou plusieurs risques pour sa santé ou sa sécurité.

équipement de protection individuelle

Les 3 catégories d’EPI

Pour être considérés comme des EPI contre les chutes de hauteur, les produits doivent répondre aux normes européennes harmonisées et aux exigences essentielles de la directive européenne n° 89/686/CEE du 21 décembre 1989.

Les EPI contre les chutes de hauteur sont des équipements de classe ou catégorie 3, c’est-à-dire protégeant contre les « risques graves ou mortels ». Ils imposent au fabricant différentes procédures de certification de conformité (art. R. 4313-57 du Code du travail) :

− procédure d’examen CE de type, par laquelle l’organisme de contrôle agréé constate et atteste que le modèle d’EPI satisfait aux dispositions de la directive le concernant ;
− l’examen CE est complété soit par la procédure dite « système de garantie de qualité CE », soit par la procédure dite « système d’assurance qualité CE de la production avec surveillance ».

Les autres classes d’équipement de protection individuelle sont les EPI de classe 1 : « risques mineurs, lésions superficielles » et les EPI de classe 2 : « risques intermédiaires, lésions graves ».

Trois catégories, définissent les risques :

  • EPI de Catégorie 1 : exclusivement les risques minimaux
  • EPI de Catégorie 2 : Inclut les risques autres que ceux énumérés dans les catégories I et III
  • EPI de Catégorie 3 :Comprend exclusivement les risques qui peuvent avoir des conséquences très graves comme la mort ou des dommages irréversibles pour la santé.

L’équipement de protection individuelle contre les chutes de hauteur sont composés de trois parties : un dispositif de préhension du corps, un mécanisme de sécurité et un système de liaison.

C’est quoi un travail en hauteur et Quand parle-t-on de travaux en hauteur ??

Il n’y a pas de définition précise du travail en hauteur dans le code du travail mais des recommandations existent et donnent un champ d’application sur les situations de travail en hauteur.

Lors de l’étude du poste de travail (EVRP), si l’existence d’un risque de chute avec dénivellation est constaté, il s’agit de travail en hauteur. (Document INRS, Prévention des risques de chutes de hauteur, ed6110 page 11)

Rappel : comme stipulé dans la réglementation Européenne et Française, la protection du travailleur est donnée en priorité au protection collective (Directive 89/391/CEE du 17 Juin 1989 et la loi 91-1414 du 31 Décembre 1991, Article L230-2, art 2 point h)

– prendre des mesures de protection collective par priorité à des mesures de protection individuelle

Le travail en hauteur désigne soit un emplacement de travail (toitures, charpentes, passerelles…), soit l’utilisation de certains équipements (échelles, échafaudages, plates-formes de travail…).
Ce risque est présent dans de nombreuses activités réalisées dans les collectivités : élagage, peinture, entretien des locaux, pose de guirlandes, etc.

Quels sont les risques liés au travail en hauteur ?

Travailler sur une charpente, un toit, un pylône, une plate-forme, un échafaudage… Qu’il soit temporaire ou régulier, le travail en hauteur peut être une activité à risque. Les chutes avec dénivellation constituent en effet la seconde cause d’accidents du travail mortels après ceux de la circulation. Pour prévenir les chutes de hauteur, il faut agir à la fois sur la conception des ouvrages ou des équipements, sur les postes de travail et sur les modes opératoires.

De nombreux travailleurs sont amenés à travailler en hauteur : professionnels du BTP, agents de réseaux électriques, agents d’entretien et techniciens de maintenance des entreprises, travailleurs du spectacle…

Travail en hauteur réglementation

D’une manière générale, l’autorité territoriale se doit de prendre en compte les principes généraux de prévention dans le choix des mesures à mettre en œuvre. Ceci implique notamment la mise en place d’une démarche d’évaluation des risques professionnels mais aussi le respect du principe selon lequel la protection collective prime sur la protection individuelle (Art. L.4121-2 du code du travail).

Le code du travail fixe différentes obligations réglementaires concernant :

1 – La conception des lieux de travail avec obligation pour le maître d’ouvrage, lors de la construction ou l’aménagement d’un bâtiment de prévoir un dossier de maintenance des lieux de travail pouvant faire partie du DIUO (Dossier d’intervention ultérieur sur l’ouvrage) :

  • passerelles, puits, trappes et ouvertures de descente (art. R4224-5 du code du travail),
  • cuves, bassins et réservoirs (art. R4224-7 du code du travail),
  • toitures en matériaux réputés fragiles (art. R4224-8 du code du travail),
  • ouvrants (art. R4214-5 du code du travail)
  • etc.

2 – Les travaux temporaires en hauteur :

Il est précisé que « les travaux temporaires en hauteur sont réalisés à partir d’un plan de travail conçu,
installé ou équipé de manière à préserver la santé et la sécurité des travailleurs. Le poste de travail est tel qu’il permet l’exécution des travaux dans des conditions ergonomiques. » (Article R. 4323-59 du code du travail).

La règle des 3 mètres définissant la notion de « travail en hauteur » n’est plus valable : aujourd’hui, quelle que soit la hauteur, l’autorité territoriale, doit déterminer et mettre à disposition les moyens adéquats, visant à assurer la protection contre les chutes de hauteur, en fonction du travail à réaliser. La priorité doit donc être donnée à l’évaluation des risques et aux protections collectives.

Quels sont les EPI pour le travail en hauteur ?

Lors de travaux en hauteur, il est important de s’assurer que l’on a choisi la solution contre les chutes de hauteur la plus sûre pour la sécurité des personnes. La bonne décision est dépendante d’une évaluation minutieuse de la situation et des différentes alternatives possibles. Il existe un classement hiérarchique des mesures à prendre.

Plus les mesures que vous prendrez se trouveront au sommet de ce classement plus faible sera le risque potentiel pour l’utilisateur.

Ordre hiérarchique des mesures et des moyens EPI contre les chutes de hauteur :

  • 1- Systèmes de retenue
  • 2- Systèmes de maintien au travail
  • 3- Systèmes d’arrêt de chute

Systèmes de retenue

Les système de retenue restreignent la liberté de mouvement de l’utilisateur. La personne est sécurisée à l’aide d’un élément de liaison raccordé à un point d’ancrage sûr pour éviter de se retrouver au bord du vide ou sur une zone présentant des risques de chute.

chutes de hauteur

Systèmes de maintien au travail

Lors du travail en positionnement, le travailleur est suspendu dans le vide à l’aide d’un élément de liaison réglable. Le risque d’une chute impose l’utilisation de systèmes d’arrêt de chute.

chutes de hauteur

Dispositifs (systèmes) anti chute d’arrêt de chute – Norme harnais

Cette catégorie n’empêche pas une chute. L’utilisateur est assuré par un harnais antichute et une longe avec absorbeur d’énergie ou un appareil antichute à rappel automatique qui permettent d’arrêter une chute de manière contrôlée.

chutes de hauteur
chutes de hauteur
Choix des EPI par activité
Norme Titre
NBN EN 341 : 1993équipement de protection individuelle contre les chutes de hauteur – Descendeurs
NBN EN 353 – 1 : 2002équipement de protection individuelle contre les chutes de hauteur – Partie 1 Antichutes mobiles incluant un support d’assurage rigide
NBN EN 353 – 2 : 2002équipement de protection individuelle contre les chutes de hauteur – Partie 1 Antichutes mobiles incluant un support d’assurage flexible
NBN EN 354 – 2 : 2002équipement de protection individuelle contre les chutes de hauteur – Longues
NBN EN 355 – 2 : 2002équipement de protection individuelle contre les chutes de hauteur – Absorbeurs d’énergies
NBN EN 358 : 2000équipement de protection individuelle de maintien au travail et de prévention de chutes de hauteur – Ceintures de maintien au travail et de retenue et longue de maintien au travail
NBN EN 360 : 2002équipement de protection individuelle de maintien au travail et de prévention de chutes de hauteur – Antichutes a rappel automatique
NBN EN 361 : 2002équipement de protection individuelle de maintien au travail et de prévention de chutes de hauteur – Harnais antichutes
NBN EN 795 : 1996Protections contres les chutes de hauteur – Dispositif d’ancrage – Exigences et essais
ISO 16024 : 2005Personal protective equipment for protection against falls from a height — Flexible horizontal lifeline systems
Normes concernant l’équipement individuel pour le travail en hauteur

Quelle hauteur pour un harnais Code du travail Article R. 4323‑59 ?

La priorité est donnée aux garde-corps.

La prévention des chutes de hauteur à partir d’un plan de travail est assurée :
1° Soit par des garde-corps intégrés ou fixés de manière sûre, rigides et d’une résistance appropriée, placés à une hauteur comprise entre un mètre et 1,10 m et comportant au moins :

a) Une plinthe de butée de 10 à 15 cm, en fonction de la hauteur retenue pour les garde-corps ;
b) Une main courante ;
c) Une lisse intermédiaire à mi-hauteur ;

2° Soit par tout autre moyen assurant une sécurité équivalente.

La circulaire DRT n° 2005/08 du 27 juin 2005 accorde une marge dimensionnelle conforme à la norme NF EN 12811-1 :

elle autorise que la main courante soit située à une hauteur de 1,00 m au-dessus du sol, avec une tolérance de ± 5 cm, et que la lisse intermédiaire soit posée à une hauteur allant de 45 à 50 cm à partir du niveau du sol.

Quelle composition d’un équipement de protection individuelle EPI anti chute au travail en hauteur

Les équipements de protection individuels (EPI) ne doivent être utilises qu’en derniers recours des lors que des dispositifs de protection collective ne pourront être mis en œuvre.

Ces équipements n’empêchement pas les chutes de hauteur, ils permettent seulement de les arrêter.

La protection des travailleurs doit être assurée au moyen d’un système d’arrêt de chute approprié ne permettant pas une chute de plus d’un mètre ou limitant dans les même conditions les efforts d’une chute de plus grande hauteur

Trois ensembles composent un EPI antichute:

  • 1- Un dispositif de préhension du corps
  • 2- Un mécanisme de sécurité
  • 3- Un système de liaison

Le dispositif (système) de préhension du corps

Le harnais à la différence des ceintures est le seul dispositif de préhension du corps destiné à empêcher les chutes de hauteur. Le harnais est constitue d’un ensemble de sangles réglables qui en cas de chute répartissent les efforts sur les parties les plus solides de l’anatomie a (cuisses, bassin), ainsi que d’anneaux métalliques. Il doit être facile à endosser, à boucler, qu’il soit confortable, qu’il permette un travail sans entrave et une suspension supportable.

Il en existe plusieurs types selon la tache à effectuer :

chutes de hauteur

Différents types de Système de préhension du corps – Harnais de sécurité travail en hauteur

Le harnais de type A ( Arrêt de chute) :

Constitue le modèle de base et comporte au dos un anneau d’arrêt de chute en forme de D. Ce type de harnais est conçue pour supporter le corps pendant et après l’interruption d’une chute.

Le harnais de type AD ( Arrêt de chute et siège ) :

Conçus pour la descente contrôlée depuis une certaine hauteur. Il comporte des anneaux en D fixées à l’avant ou sur les cotés, mais ces derniers ne doivent pas être fixés au niveau de la taille.

Harnais anti chute à 1 et 2 points (EN 361)

Harnais antichute particulièrement léger et facile à mettre. Idéal pour couvreurs, charpentiers, travailleurs du bâtiment, artisans et monteurs travaillant en hauteur.

chutes de hauteur
Harnais antichute (EN 361) (EN 358)

Harnais antichute avec 1 anneau d’arrêt dorsal et 1 ventral ainsi que ceinture de maintien munie de 2 anneaux pour la longe et 3 anneaux à outils Idéal pour la protection antichute et travaux de maintien.

chutes de hauteur
Harnais antichute (EN 361) (EN 358)

Harnais antichute de catégorie supérieure, avec ceinture de maintien très large à 2 anneaux pour la longe de maintien. Avec 1 anneau d’arrêt dorsal et 1 ventral, ainsi que plusieurs anneaux à outils sur la ceinture. Idéal pour la protection antichute et travaux de maintien.

chutes de hauteur
Harnais universel (EN 361) (EN 358)

Harnais antichute, permettant le travail temporaire en position suspendue ou assise, grâce à une courroie-siège rembourrée et une boucle ventrale de maintien. Avec ceinture de maintien très large à 2 anneaux pour la longe de maintien. 1 anneau d’arrêt dorsal et 1 anneau de maintien ventral, ainsi que plusieurs anneaux et boucles à outils. Spécialement conçu pour le montage de lignes aériennes et d’antennes. Idéal pour la protection antichute, le sauvetage, le maintien et le travail en rappel.

chutes de hauteur
Veste-harnais antichute (EN 361)

Veste bien visible à bandes réfléchissantes et harnais antichute entièrement intégré. Avec 1 anneau d’arrêt dorsal ainsi que ventral et ceinture de maintien rembourrée avec 2 anneaux de maintien latéraux. 1 poche poitrine et 2 poches ventrales, ainsi que 2 poches latérales

chutes de hauteur

Comment éviter les chutes de hauteur par un Mécanisme de sécurité ?

Il existe deux types de mécanisme de sécurité:

  • Antichutes
  • Absorbeur d’Energie

Antichutes

S’il est possible de s’accrocher à un niveau supérieur à celui de la taille, on utilise un antichute. C’est un système qui se bloque des que l’accélération de l’utilisateur est trop importante. Ainsi tout en autorisant le déplacement de l’utilisateur, il doit permettre de stopper la chute dans son premier mètre.

Il en existe deux types:

  • Antichutes mobiles
  • Antichutes à rappel automatique
Antichutes mobiles

Avantages :

  • Un antichute mobile suit l’opérateur, en principe la hauteur de chute sera faible. (Mais pas forcément le facteur de chute, en particulier si on est proche de l’ancrage. C’est pourquoi les antichutes sur câble et sur rail sont prévus avec des absorbeurs.)
  • Un antichute mobile (en particulier sur corde) peut servir de point d’appui.
  • Un antichute mobile sur corde peut être utilisé dans un système de retenu.
  • Permet d’utiliser des points d’ancrage éloignés.(Ce qui diminue le facteur de chute)
  • Pas de limite de longueur.

Inconvénients :

Beaucoup de ces appareils doivent être manipulés (tenus à la main) lors des déplacements sur plans inclinés.

Antichutes à rappel automatique

Fonctionnement et utilisation

Les dispositifs antichute à rappel automatique agissent à partir d’un point situé en hauteur au moyen d’un câble ou d’une sangle rétractable que l’on fixe au harnais antichute. En cas de chute, le dispositif arrête et freine l’utilisateur en douceur, afin de limiter les forces agissant sur lui. Aucun amortisseur de chute additionnel n’est donc nécessaire. L’accrochage doit se faire à un point d’ancrage de capacité suffisante (mini. 10 kN = env. 1000 kg). L’appareil doit être placé le plus perpendiculairement possible au dessus de l’utilisateur pour éviter un effet balancier en cas de chute.

chutes de hauteur

Tous les appareils n’autorisent pas cette pratique. Là aussi il faut en avoir la certitude auprès du fabricant. 

Avantages :

Fonctionnement automatique.

Inconvénients :

  • C’est l’appareil qui doit être positionné sur l’ancrage (Sauf précision ou autorisation du constructeur).
  • Le déplacement latéral au dessous de l’axe de sortie du câble ou de la sangle ne doit pas excéder le quart de la longueur de câble ou de sangle sorti. Cette précision doit être indiquée par le fabricant. 
  • Lourdeur des appareils.
  • Ne permettent pas le maintien.
  • Au delà de la vérification périodique visuelle, le mécanisme intérieur doit aussi être vérifié…par le fabricant.

Absorbeur d’energie

L ’absorbeur d’énergie est un dispositif obligatoire des que la chute peut dépasser un mètre. Il amortit la chute afin de limiter les effets de la décélération en dessous d’un seuil qui provoquerait des lésions sur le corps humain. L’absorbeur d’énergie est généralement intégré à la longe.

La longueur totale de la longe et de l’absorbeur ne doit en aucun cas dépasser les 02 mètres.

chutes de hauteur

Distance de sécurité

La distance minimale de sécurité est la somme de la longueur de la longe + la longueur de l’absorbeur en extension +la distance entre le pontet du harnais et les pieds de l’utilisateur + la distance minimale d’arrêt au dessus du sol qui est de 1 mètre.

La capacité d’absorption de l’énergie par un corps humain arrêté dans sa chute par une corde est limitée. Il faut donc utiliser des absorbeurs d’énergie. Lors d’une chute de 4 m, un corps de 100 kg est soumis à une force de 22 kN (env. 2,2 tonnes !), ce qui peut avoir des conséquences fatales. Les absorbeurs d’énergie conformes aux normes européennes (EN) réduisent cette force à un niveau acceptable pour le corps humain, soit 6 kN (env. 600 kg).

Système de liaison

Le système de liaison est composé d’une longe et d’un dispositif d’attache(mousqueton). La longueur de la longe ou de l’ensemble constitué par la longe et l’absorbeur ne doit pas dépasser 2 mètres :

  •   Longes
  •   Connecteurs (un dispositif d’attache à un point fixe) .

Les longes et les absorbeurs d’énergie

Une longe sans absorbeur n’est pas faite pour réceptionner une chute (donc un choc).Une chute réceptionnée sur les longes sans absorbeur peut être dangereuse. Une chute même de faible hauteur peut provoquer lors du choc une force dépassant largement les 600 daN !.

Le seuil d’occurence des lésions est fixé à 600 daN.

 On ne dépasse pas ce seuil que si : —On utilise une longe avec un absorbeur. —Si le facteur de chute est inférieur à 0,3 (cordage de 16 mm maxi toronné, ou corde à la norme EN 1891 type A) —On utilise correctement un antichute à rappel automatique. —On utilise correctement un antichute mobile.

Si on utilise une longe avec absorbeur, il faut prendre garde à l’espace libre en dessous du point d’ancrage (De 4 à 6 m minimum suivant les modèles).

Il faut toujours envisager le décrochage rapide après une chute éventuelle. La mise en œuvre de techniques de retenue et/ou de maintien évite les chutes de hauteur.

Longue avec absorbeur d’énergie Norme « EN 355 »

Avantage :

-Une longe avec absorbeur limitera le choc à un maximum de 600 daN pour une masse de 100 kg qui chuterait en étant au-dessus du point d’ancrage. (Facteur de chute 2)

Inconvénients :

-L’espace libre nécessaire en dessous du point d’ancrage ira de 3 m à 6 m en fonction de la longueur de la longe et du développement de l’absorbeur. (Tirant d’air). Mais aussi de la position de l’intervenant par rapport au point d’ancrage. -Limite de longueur : 2 mètres.

Les connecteurs

Ils permettent de fixer le système de liaison au point d’accrochage du harnais d’une part et au point d’encrage d’autre part. Ils sont à fermeture automatique et verrouillable et sont incorpores au système de liaison ou détachables. Ils s’agit en général de: mousquetons, crochets, pinces à ressort, anneaux à tiges verrouillables.

conecteurs

LIGNE DE VIE VERTICALE

il existe deux types de ligne de vie verticale:

1- Ligne de vie mobile

C’est une corde en polyamide munie d’une cosse à un bout et un mousqueton à l’autre, ou un câble d’acier qu’on attache à un point d’ancrage. Chaque anti chute à sa propre corde ou câble qu’on ne peut intervertir.

2- Ligne de vie fixe

C’est un câble d’acier intégré à la structure avec ou sans anti chute.

Harnais de maintien au travail et de retenue et longes de maintien au travail

chutes de hauteur

Le harnais de maintient au travail permet à l’utilisateur d’etre maintenu plus facilement à son poste de travail et de disposer de ses deux mains pour effectuer son travail.

Ce dispositif ne peut en aucun cas se substituer au système antichute. L’équipement ne doit pas être utilisé pour l’arrêt des chutes de hauteur et il nécessaire de compléter les systèmes de maintien au travail ou de retenue avec des dispositifs de protection individuel (système d’arrêt des chutes de hauteur conformes à l’EN 363).

chutes de hauteur

Un système de maintien au travail  n’est pas un système d’arret de chute

Types de système de maintien au travail

Ils en existent deux types combinées à une longe:

Ceinture de maintien:

chutes de hauteur

Harnais de maintien:

chutes de hauteur
Harnais polyvalent (Arrêt de chute et maintient au travail
chutes de hauteur
Harnais cuissard

Longes de maintient au travail

Ils en existent plusieurs types:

chutes de hauteur

La notice du fabricant doit comporter une instruction relative à la mise en place et/ou au réglage de la longe de maintien au travail, de manière à ce que:

  • Le point d’ancrage se trouve au niveau de la taille ou au dessus.
  • La longe est maintenue tendue
  • Le déplacement libre est limité à 0,6 m au maximum.

Comparaison entre ceinture et harnais

En cas de chute, l’utilisateur d’une ceinture de maintien au travail se retrouvera automatiquement la tète en bas vu que la ceinture qui est fixée à la taille se trouve au dessous du centre de gravité du corps.

De plus, l’effort résultant de la chute se répercutera directement sur la colonne vertébrale de l’utilisateur engendrant de ce fait de graves traumatismes.

Par contre, et dans les même conditions, l’utilisateur d’un harnais polyvalent se retrouvera toujours même inconscient, la tète en haut vu que la boucle d’accrochage est au dessus du centre de gravité du corps. De plus, l’effort résultant de la chute est répartit sur les parties solides du corps comme les cuisses, le bassin,. minimisant ainsi la gravité de la chute.

chutes de hauteur
Suspension dans un système de maintien au travail
chutes de hauteur
Suspension dans un harnais
polyvalent
chutes de hauteur

Les Points d’Ancrage

chutes de hauteur

La qualité et l’efficacité d’un système antichute dépend, entre autre, de la résistance des points d’ancrage auxquels sont fixés les éléments de liaison.

Il est important que l’amortisseur de chute, l’antichute ou la ligne de sécurité, soient fixés à des points d’ancrages de capacité suffisante. La norme européenne EN 795 prescrit qu’ils doivent supporter une force de 10 kN (env. 1000 kg);

Les ancres structurelles sont des éléments qui sont fixés durablement sur une structure portante qui peuvent reprendre les dispositifs d’ancrage ou constituer des points d’ancrage isolés.

Le point d’ancrage est d’une importance capitale, de sa solidité dépend toute la fiabilité du système anti chute

chutes de hauteur

Les élingues doivent être rembourrées là ou elles passent sur des bords coupants.

Utilisation correct d’un point d’encrage

chutes de hauteur
chutes de hauteur
chutes de hauteur

Protection collective chute de hauteur

L’Article R. 4323-61 du code du travail précise :
Lorsque des dispositifs de protection collective ne peuvent être mis en œuvre à partir d’un plan de travail, la protection individuelle des travailleurs est assurée au moyen d’un système d’arrêt de chute approprié ne permettant pas une chute libre de plus d’un mètre ou limitant dans les mêmes conditions les effets d’une chute de plus grande hauteur.

Lorsqu’il est fait usage d’un tel équipement de protection individuelle, un travailleur ne doit jamais rester seul, afin de pouvoir être secouru dans un délai compatible avec la préservation de sa santé.

L’employeur précise dans une notice les points d’ancrage, les dispositifs d’amarrage et les modalités d’utilisation de l’équipement de protection individuelle.

L’employeur est responsable du bon fonctionnement et du maintien de l’état hygiénique des équipements de protection individuelle

Les obligations de l’employeur, formation à l’utilisation des systèmes d’arrêt des chutes

La formation à l’utilisation d’un système d’arrêt des chutes est un point capitale à la bonne exécution des travaux. A l’issue de la formation une évaluation des acquis doit faire apparaitre la compétence de l’utilisateur. Un système de sauvetage doit pouvoir être utilisé par un utilisateur formé, pour évacuer rapidement une personne tombé et retenue dans son système d’arrêt des chute.

L’employeur informe de manière appropriée les travailleurs devant utiliser des équipements de protection individuelle:

  • Des risques contre lesquels l’équipement de protection individuelle les protège;
  • Des conditions d’utilisation de cet équipement, notamment les usages auxquels il est réservé;
  • Des instructions ou consignes concernant les équipements de protection individuelle;
  • Des conditions de mise à disposition des équipements de protection individuelle. »

Utilisation d’équipement particuliers – L’utilisation d’échafaudages

Les échafaudages doivent être montés, modifiés et démontés sous la direction d’une personne compétente et par des travailleurs qui ont reçu une formation adéquate. La personne qui dirige les opérations de montage, de modification ou de démontage doit disposer de la notice du fabricant, du plan de montage et de démontage et de la note de calcul. Ces documents doivent être conservés sur le lieu de travail.

Le déplacement ou le basculement des échafaudages roulants doit être empêché par des dispositifs
appropriés.

Aucun travailleur ne doit se trouver sur l’échafaudage roulant lors de son déplacement.

NB : Vérification trimestrielle de l’état de conservation des éléments constitutifs de l’échafaudage, effectuée par une personne qualifiée et consignée dans un registre.

Vérification des epi anti chute – travail en hauteur

Les dispositifs antichute sont soumis à des vérifications périodiques obligatoires :

  • Avant chaque utilisation, l’agent doit contrôler visuellement le bon état apparent de son matériel,
  • Tous les 12 mois, une personne compétente (agent désigné par l’autorité territoriale et formé au contrôle, fournisseur, ou organisme de contrôle) examine l’état général, la solidité des coutures… Cette vérification doit être consignée dans un registre.
  • Après une chute, les EPI doivent être retournés au fournisseur pour contrôle et remise en état.

Résumé

Le secteur du BTP est particulièrement concerné par l’obligation de mesures et de dispositifs à mettre en place pour assurer la sécurité des salariés : les accidents sont nombreux et les sources de danger multiples.

Conformément aux principes généraux de prévention définis par l’article L. 4121-2 du code du travail, et plus particulièrement au 8°, l’employeur se doit de « prendre des mesures de protection collective en leur donnant la priorité sur les mesures de protection individuelle ». Définis à l’article R. 4311-8 du code du travail comme « des dispositifs ou moyens destinés à être portés ou tenus par une personne en vue de la protéger contre un ou plusieurs risques susceptibles de menacer sa santé ou sa sécurité », les équipements de protection individuelle (EPI) restent néanmoins incontournables sur les chantiers.

Le point crucial réside, par conséquent, en leur bonne utilisation sur le terrain. Ce article fait donc le point sur les EPI destinés à prévenir les chutes de hauteur, très fréquentes dans le BTP.

Un effort de formation et une politique de rappel systématique de la nécessité de porter correctement les EPI contre les chutes de hauteur sont des démarches incontournables à mettre en place par l’employeur (chefs d’établissement et chefs d’entreprise).

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