À quoi ça sert, l’amélioration continue ? Démarche et outils

L’amélioration continue est une démarche qui encourage les entreprises à améliorer continuellement les processus et les produits. Elle repose sur l’idée que si nous voulons atteindre nos objectifs, nous devons constamment chercher des moyens de nous améliorer.

Des outils et des méthodes d’amélioration continue sont disponibles pour aider les entreprises à mettre en œuvre leurs processus d’amélioration continue, ce que nous allons voir dans cette article :

Amélioration continue : définition

En 1970, l’usine Toyota au Japon a mis en œuvre avec succès la méthode Lean Management. Comment est-ce un résultat? L’entreprise est actuellement deux fois plus rentable. Lean English signifie moins en français et a des effets positifs.

5e pilier du management de la qualité, selon la norme internationale ISO 9001  : amélioration continue est une démarche de progrès continue qui consiste à mener des actions permanentes et durables basée sur un ensemble d’outils et de méthodes ayant pour finalité l’amélioration permanente des objectifs opérationnels en lien avec les objectifs stratégiques.

La démarche d’amélioration continue a des répercussions sur l’ensemble du processus opérationnel, de la finance à l’administration, en passant par le produit. Cette amélioration de la chaîne de valeur profite à tous les partenaires d’une organisation et se concentre principalement sur la résolution active des problèmes à l’aide de méthodes et de techniques spécifiques.

Cette approche de résolution de problèmes vise à identifier les problèmes et à trouver des solutions. Elle consiste à examiner comment les choses pourraient être améliorées afin d’obtenir de meilleurs résultats.

L’Ingénieur américain william edwards fut un pionnier de l’amélioration continue.

Qu’est-ce que l’amélioration continue qualité ?

L’amélioration continue de la qualité est un processus utilisé par les entreprises pour améliorer la qualité de leurs produits et services. Il consiste à identifier les problèmes, à analyser les causes, à élaborer des solutions, à mettre en œuvre ces solutions, à évaluer les résultats, puis à répéter le cycle encore et encore jusqu’à ce que le problème soit résolu.

ISO 9001 Système de Management de la Qualité est une norme de la qualité qui met l’accent sur l’amélioration continue dans tous les domaines. L’amélioration continue permet aux entreprises d’obtenir de meilleurs résultats internes dans tous les domaines.

Il s’agit là d’un objectif constant pour toutes les entreprises. L’amélioration continue présente un certain nombre d’avantages, comme l’amélioration de la qualité du service à la clientèle ou la réduction des déchets dans le processus.

Pourquoi faire de l’amélioration continue ?

Quelles que soient les réalisations de la nature, et toutes les personnes et toutes les organisations ont intérêt à l’améliorer, les bonnes intentions ne peuvent pas être suffisantes. Il n’y a pas de compréhension commune d’une équipe. C’est une fausse impression de la part de nombreux gestionnaires qu’il n’y a pas vraiment d’amélioration continue.

Un objectif fondamental d’amélioration continue a toujours été de passer d’une gestion curative à une gestion réactive. L’amélioration continue aide les organisations à identifier les manœuvres continues pour s’adapter à l’évolution des conditions environnementales.

L’amélioration continue est une philosophie qui met l’accent sur une amélioration constante dans le temps. Elle repose sur l’idée que si quelque chose ne fonctionne pas bien, il faut le réparer.

Le modèle d’amélioration continue

Dans le cadre d’un processus de gestion des passifs, l’amélioration continue s’appelle également Kaizen. Kaizen combine un mot japonais kai qui se traduit par « changer » « zen » ce qui signifie « mieux ».

Né peu de temps avant la Seconde Guerre mondiale, Kaizen a gagné en popularité dans l’industrie. Il est rapidement devenu la base de Toyota Corporation et est passé d’un petit constructeur automobile à un constructeur automobile de premier plan dans le monde entier.

Qu’est-ce qu’un plan d’amélioration de la qualité ?

Un plan d’amélioration de la qualité (PAQ) est un ensemble formel et documenté d’engagements qu’une organisation de soins de santé prend envers ses patients/clients/résidents, son personnel et sa communauté pour améliorer la qualité par le biais d’objectifs et d’actions ciblés.

Le PAQ a pour but de fournir aux entreprises des conseils sur la manière d’élaborer un plan annuel d’amélioration de la qualité.

Bien que les plans d’amélioration de la qualité ne soient pas un outil de gestion des performances, ils sont censés être un mécanisme par lequel les dirigeants de l’organisation sont tenus responsables des engagements pris pour améliorer la qualité.

Les organisations ont la responsabilité de rendre compte de leurs progrès et d’être disponibles pour expliquer leurs performances par rapport aux engagements pris dans leur PAQ.

Comment mettre en place une démarche d’amélioration continue ?

Mettre en place une démarche de culture d’amélioration continue est un projet en soi car il a des répercussions dans toute l’organisation. Cette formation vous apprendra notamment à structurer et à piloter le déploiement d’une politique Lean dans votre entreprise.

1) Contexte et enjeux

  • Appliquer les principes fondamentaux du Lean Management.
  • Cerner les risques encourus à ne pas structurer et anticiper son déploiement.
  • Prendre conscience de l’importance du soutien de la Direction.
  • Appréhender les origines du concept de déploiement de politique (Hoshin Kanri).
  • Identifier les principaux enjeux du déploiement de politique.

2) Réaliser un état des lieux de la situation actuelle

  • Poser les bases de l’ensemble du projet et mettre en place toutes les conditions nécessaires à la réussite.
  • Se concentrer sur les trois éléments clés de cette phase : lucidité, implication de tous, communication.
  • Suivre le mode opératoire du diagnostic initial : choisir qui évalue, sur quels critères et de quelle manière.
  • Exploiter la synthèse de l’état des lieux.

3) Établir la vision

  • Identifier les axes de progrès en cohérence avec les thèmes d’amélioration continue.
  • Explorer le passé pour s’appuyer sur les valeurs de l’entreprise.
  • Etudier l’environnement pour établir les objectifs adaptés au marché.
  • Se focaliser sur les points primordiaux.
  • Caractériser les objectifs à atteindre.

Environnement favorable : Réaliser des améliorations continues permet de créer un environnement favorable à la performance.

4) Décliner la stratégie en cibles et objectifs

– Décliner les objectifs stratégiques en indicateurs dans toute l’entreprise. – Établir la roadmap de déploiement. – Mettre en place l’équipe projet et la structure de pilotage. – Communiquer et lancer la démarche officiellement.

5) Déployer, contrôler les résultats et corriger les écarts

– Définir les rôles et missions des différents acteurs. – Traiter les retards et résoudre les problèmes. – Contrôler les résultats. – Identifier les facteurs clés de succès d’un déploiement réussi

Quelles sont les 4 étapes de l’amélioration continue ?

Une démarche globale, impliquant l’utilisation d’un certain nombre d’outils, adaptés au contexte ou à l’objectif poursuivi. Méthode emblématique du kaizen, le PDCA illustre parfaitement l’aspect cyclique de la démarche d’amélioration continue. En voici les grandes étapes :

Roue De Deming Ou Pdca : Pour Piloter Son Amélioration Continue

Roue de Deming ou PDCA : pour piloter son amélioration continue

ÈRE ÉTAPE : PLAN – PLANIFIER

Tout travail d’amélioration débute par l’analyse de l’existant. Il s’agit plus précisément de formaliser les problèmes en vue de trouver des solutions et mobiliser les ressources nécessaires à leur mise en place. On a également recours à des indicateurs clés de performance (KPI) qui serviront à évaluer l’efficacité des actions entreprises.

E ÉTAPE : DO – RÉALISER

Comme son nom l’indique, cette phase est dédiée au déploiement des solutions, selon les modalités décidées durant l’étape précédente. Une mise en œuvre qui peut aussi bien être réalisée par les personnes concernées ou confiée à une personne tierce, à condition de bien cadrer la tâche à réaliser.

E ÉTAPE : CHECK – VÉRIFIER

Passé un certain délai défini en amont, la mesure des KPIs permet de juger de l’efficacité de la démarche, de manière totalement objective. Si une action n’offre pas les résultats escomptés, il est possible de procéder à des réajustements, en revenant à l’étape de la planification.

ÉTAPE : ACT – RÉAGIR ET AMÉLIORER

Pour qu’une action puisse pleinement participer au processus d’amélioration continue engagé par une entreprise, il est essentiel qu’elle s’inscrive dans la durée. C’est là tout l’enjeu de cette ultime étape durant laquelle les procédures sont mises à jour et les nouvelles pratiques communiquées à l’ensemble des salariés.

Une fois cette étape terminée, on revient à l’étape 1 pour identifier un autre problème à régler et ainsi poursuivre le cycle !

Quels sont les outils d’amélioration continue ?

Il existe de nombreux outils pour améliorer la productivité d’une entreprise, d’une usine ou d’une équipe.

1 – PDCA – The Deming Cycle Roue de deming.

Le concept du PDCA a été proposé dans les années 1930 par le mathématicien américain Walter Shewart. Il a été ensuite popularisé par Edward Deming après la Seconde Guerre mondiale au Japon, et ensuite dans le reste du monde.

Il est connu depuis sous le nom de « roue de Deming ». Il s’agit d’un cycle en quatre phases, appliqué systématiquement dans les démarches d’amélioration, de résolution de problèmes et plus largement dans la gestion des projets.

2 – La démarche Kaizen pour une amélioration au quotidien

Dans certaines entreprises qui pratiquent le Lean sont organisées de temps en temps, de manière sporadique ou structurée, des « chasses aux Muda ».

On rencontre aussi une autre pratique, qui consiste à effectuer cette chasse aux Muda au début d’un chantier d’amélioration kaizen (appelé aussi hoshin).

Le but de cette pratique est d’initier les participants au concept de gaspillage versus valeur ajoutée, et de les aider à identifier dans leurs activités les tâches correspondant à des Muda, pour proposer des actions d’amélioration (les éliminer ou les diminuer).

3 – Six sigma pour améliorer la production

Un des principes de base de lean Six Sigma est la réduction de la variabilité. En effet, l’insatisfaction d’un client résulte toujours d’un écart entre une situation attendue et une situation réelle.

Six Sigma est un processus qui améliore les capacités des entreprises en éliminant les erreurs. Il a été développé pour la première fois chez Motorola à la fin des années 80 et a gagné en popularité après que General Electric l’a placé au cœur de sa stratégie commerciale.

Depuis lors, il a été développé et adapté pour répondre à des besoins spécifiques. Pour rester simple, nous allons brièvement expliquer les principes fondamentaux du Six Sigma, comment il a fusionné avec le Lean management et comment il peut être utilisé pour l’amélioration continue.

Concepts et principes clés :

Le Six Sigma consiste à utiliser des méthodes statistiques pour réduire les variations dans les processus de production et éliminer les défauts et les erreurs. En fin de compte, l’objectif est simple : améliorer en continue les capacités, augmenter les bénéfices et la qualité.

Voici les cinq principes clés sur lesquels repose le Six Sigma :

Les exigences du client d’abord. Les changements doivent bénéficier au client. Reconnaître les besoins et les exigences du client et établir des normes de qualité.

Utiliser les données pour identifier le problème à la racine. Concentrez vos efforts sur l’amélioration de tous les aspects liés au problème.

Soyez proactif. Une fois le problème identifié, cherchez à réduire les possibilités d’erreur.
Impliquez les différentes équipes par une communication et une formation claires.
La flexibilité et l’adaptabilité sont essentielles. La résistance au changement affectera le résultat du processus.

Six Sigma comprend deux approches qui peuvent être utilisées à des fins différentes. Toutefois, les deux approches reposent sur les mêmes principes : toutes deux utilisent les données et les équipes pour prendre des décisions éclairées et réduire les erreurs.

DMAIC est la stratégie axée sur les données destinée à améliorer les processus existants :

Dmaic Process

DMAIC comprend cinq étapes et, bien qu’il fasse partie de Six Sigma, il peut être utilisé seul pour améliorer la qualité.

Dmaic Process

4- Théorie des contraintes (TOC)

La théorie des contraintes remonte aux années 80 et a été développée pour la première fois dans le livre « The Goal », d’Eliyahu Goldratt. Cette approche scientifique de l’amélioration continue considère les systèmes complexes comme des chaînes composées d’activités liées entre elles. Dans cette chaîne, une contrainte est le maillon le plus faible qui exerce une pression sur l’ensemble du système.

Pour qu’une organisation atteigne un objectif, il est important de se concentrer sur l’amélioration d’une contrainte à la fois. La Théorie des contraintes est une approche pratique qui a été développée pour inclure différents concepts.

Un processus fondamental qui aide à identifier et à éliminer les contraintes est le cycle des cinq étapes de focalisation.

5 – Méthode 5s

Les 5S sont connus comme étant une méthode d’organisation du lieu de travail qui se décline en cinq étapes, le nom de chacune commençant, en japonais, par la lettre S : Seiri – Seiton – Seiso – Seiketsu – Shitsuke

6 – La méthode du « juste-à-temps » ou la méthode Kanban

Kaoru ishikawa : Kaoru Ishikawa est l’inventeur du Kanban et du concept d’amélioration continue.

La méthode du « juste-à-temps », des « 5 zéros » ou du « flux tendu », dans laquelle la production est liée à la demande et non pas à l’offre, est tournée vers l’amélioration de l’efficacité logistique des entreprises. Utilisée avec intelligence, elle permet d’éviter les stocks inutiles et le gaspillage, tout en augmentant la qualité des produits finis.

la méthode Kanban permet de gérer de façon dynamique et visuelle un ensemble de flux de production et d’approvisionnement. Utilisé dans le cadre du « juste-à-temps », le Kanban prend appui sur des cartes (Kanban signifie « étiquette » en japonais) qui correspondent à autant de tâches à réaliser, en cours de réalisation ou terminées.

Tableau Kanban Classique

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