La méthode Poka Yoke Expliquée – Détrempeur – avec exemples

Pourquoi poka-yoke ?

Qu'est ce que le poka : Poka Yoke signifie « anti-erreur » (mistake proofing). Un « poka » est une erreur involontaire, et « yoke » signifie « empêcher ». Il ne s’agit donc pas de découvrir une erreur involontaire ou de corriger une erreur involontaire à temps pour que le client n’en voie rien – c’est ce que nous appelons alors une situation de crise (fire-fighting).

Le Lean Management a adopté les principes et les techniques issus de la méthodologie du Lean Manufacturing et les a développés. Nous pouvons maintenant faire l’expérience des avantages du Lean en matière de gestion et transférer les techniques réussies de l’époque du Japon d’après-guerre aux conditions commerciales actuelles.

Et grâce à l’amélioration de la qualité de ses produits, il est l’un des éléments les plus précieux à retenir. Il est devenu l’une des techniques de normalisation du travail les plus puissantes et peut être appliqué à n’importe quelle industrie de fabrication ou de service.

Cette méthode est utilisée dans la Lean Manufacturing pour anticiper les erreurs possibles. Cette méthode de travail permet d’atteindre des niveaux de production optimaux.

Son idée de prévenir l’apparition d’erreurs et de défauts est universellement applicable et s’est avérée être un véritable accélérateur d’efficacité.

Vérification et Élimination des défauts

Également appelé : poka yoke, fail-safing – Au début, cette méthode était dénommée Baka-Yoke, ce qui veut dire « à l’épreuve des idiots »

La vérification des erreurs, ou son équivalent japonais poka yoke (prononcé PO-ka yo-KAY), est l’utilisation de tout dispositif ou méthode automatique qui rend impossible la survenue d’une erreur ou qui rend l’erreur immédiatement évidente une fois qu’elle s’est produite. Il s’agit d’un outil courant d’analyse des processus.

De nombreuses entreprises rêvent de contrôler parfaitement la qualité de leur production. Or, pour atteindre le zéro défaut, la maîtrise statistique des processus et le contrôle par échantillonnage ne suffisent pas toujours. On utilise alors l’approche du « poka yoké ».

Ce terme japonais, largement répandu par Shigeo Shingo, signifie « éviter (yokery) les erreurs (poka) ».

Les dispositifs poka-yoke ou anti-erreur servent deux fins :

  • 1. permettre un contrôle à 100 % et peu coûteux,
  • 2. réduire au minimum les délais entre la détection des défauts et l’application des actions correctives.

La méthode poka yoké est souvent associée au terme « zéro contrôle », car plutôt que d’ajouter une étape supplémentaire de contrôle à faire par le service Qualité, l’inspection est intégrée au processus de production.

En effet, l’opérateur est probablement le meilleur inspecteur, à condition qu’on lui fournisse les moyens nécessaires.

L’approche zéro défaut ou poka-yoké accepte que l’erreur est humaine et qu’il est nécessaire d’inclure des dispositifs empêchant qu’elle n’engendre des défauts. C’est en travaillant avec cette philosophie que l’on pourra enfin atteindre l’objectif zéro défaut et zéro contrôle.

Les résultats escomptés du concept anti erreurs

  • Réduction et même élimination des défauts.
  • Amélioration des processus.
  • Simplification des étapes d’inspection.
  • Réduction des coûts d’inspection.

Naissance et définition du Poka-Yoke

En fait, le terme original était Baka-Yoke ou « à l’épreuve des erreurs ». En raison du caractère inapproprié de ce terme, l’expression « prévention des erreurs » s’est imposée.

Prévenir les erreurs : L’objectif de la prévention des erreurs est d’éviter que les gens aient à réfléchir aux produits ou aux processus qu’ils utilisent. En effet, les produits sont conçus de telle sorte qu’il est impossible de les utiliser de manière erronée.

Shigeo shingo créateur de poka yoke

Dans l’industrie japonaise, le système anti-erreur connue a été inventé par l’ingénieur Shigeo Shingo qui est aussi le créateur de la méthode SMED. La méthode provient des mots poka qui signifie bêtise, erreur, oubli et Yoke qui signifie éviter, empêcher.

Définition de la méthode poka yoké

Le poka yoké décrit une méthode de prévention des défauts. L’objectif est de créer un concept qui permet un processus zéro défaut. Il se concentre sur les processus qui sont contrôlés par le travail humain car il est considéré comme un potentiel élevé de fautes.

Le mot japonais  » Poka  » signifie autant qu’une erreur malheureuse, le mot Yoke signifie prévenir. Pour être mis en place, les fautes possibles doivent être reconnues et des mesures pertinentes doivent être introduites.

L’un des ses avantages est qu’elle ne nécessite pas une nouvelle étape du processus, comme le contrôle de la qualité, mais qu’elle s’intègre aux étapes existantes.

Il est également facile à appliquer et ne nécessite pas d’investissements importants. En outre, les meilleures mesures sont souvent élaborées en collaboration avec les travailleurs de l’atelier.

Quel est le concept de base de la méthode du détrompeur ?

Un synonyme français pour ce concept pourrait être mécanisme anti-erreur ou détrompeur. Il est nécessaire de commencer par l’identification du problème pour ensuite mettre en place un mécanisme simple de contrôle. Il existe deux sortes de ce concept, ceux de corrections et ceux d’avertissements.

Avec un Poka Yoké de correction, l’action ou le processus sont interrompus ou corrigés au moment où une anormalité se manifeste.

Dans le cas des Poka Yoké d’avertissement, l’opérateur est averti d’une anomalie au moyen d’un signal lumineux ou sonore. Il doit ensuite intervenir personnellement pour corriger l’erreur.

Types de poka yoké

On distingue 3 types :

  • Poka yoke de contact : Oblige l’opérateur à ne pas faire d’erreur. Exemple de poka yoke : forme d’un objet obligeant l’insertion dans un seul sens.
  • De signalement : Indique si une des opérations n’a pas été effectuée. Exemple de poka yoke : le signal sonore au guichet automatique si on oublie de retirer sa carte dans les secondes suivant la fin de l’opération.
  • Chronologique : Suite d’opérations à caractère obligatoire à réaliser pour mettre en route une machine. Exemple de poka yoke : abaisser une grille de sécurité avant de démarrer une machine.

Comment mettre en place la méthode poka yoke ?

Erreur ou défaut ? À l’opposé des autres méthodes d’inspection, le poka yoké vise à contrôler les erreurs elles-mêmes et non les défauts.

Par exemple, le fait d’oublier d’éteindre les phares d’une voiture ne constitue pas un défaut, mais une erreur. Il y aurait défaut si, à cause de cette erreur, la batterie se vidait et empêchait la voiture de démarrer. L’ajout d’un signal sonore alertant l’automobiliste permettrait d’éviter que l’erreur n’engendre un défaut : c’est cela, le poka yoké.

Identifier et analyser

Trouver les problèmes actuels (ou potentiels si on en est encore à l’étape de conception). Souvent, l’AMDEC est utilisée pour déterminer les problèmes potentiels du processus qui devront faire l’objet de vérifications particulières.

Toutefois, les méthodes de remue-méninges et l’analyse de l’historique qualité (retours des clients, quantité de rebuts, causes de pannes, etc.) peuvent s’avérer efficaces. La première fois, il est préférable de se concentrer sur un seul processus.

Il faut d’abord analyser les causes de l’erreur (par exemple en posant cinq fois la question « Pourquoi ? ») puis examiner les indicateurs visuels, les codes de couleur ou les autres solutions qui permettraient d’empêcher les erreurs de survenir et les tester.

Prioriser les problèmes

Les problèmes identifiés doivent être rangés en ordre de priorité, ce qui permettra de concentrer les efforts et les ressources sur les aspects stratégiques et rentables. Utiliser les histogrammes de fréquences, de criticité et de coûts (inspections, réparations, rebuts et autres coûts intangibles) en se basant sur une analyse de Pareto.

Chercher les causes Idéalement

Idéalement, le poka yoké doivent être utilisés pour éliminer les erreurs humaines et les causes des problèmes et non les problèmes eux-mêmes.

Toutefois, dans certains cas, l’élimination des causes s’avère difficile et il faudra se résigner à contrôler les problèmes. Il est malgré tout important de toujours bien comprendre les causes des problèmes.

À cette étape, le graphique en arête de poisson d’Ishikawa et la méthode du QQOQCPC (quoi ? qui ? où ? quand ? comment ? pourquoi ? combien ?) sont très utiles.

Analyser le processus

Il existe une multitude de dispositifs poka yoké qui permettent de résoudre les problèmes. Plus simple sera le dispositif, plus faciles seront les contrôles à 100 %. En outre, pour assurer un temps rapide de réaction, il est important que le dispositif soit le plus rapproché possible de la cause.

Il faut donc analyser le processus afin de déterminer quel type de contrôle on peut mettre en œuvre.

Il y a trois types de contrôle :

  • les contrôles successifs: avant de commencer son travail, chaque employé vérifie l’opération effectuée à l’étape précédente
  • les autocontrôles: chaque employé vérifie son travail avant de le transmettre à l’étape suivante (le délai entre la détection d’un défaut et l’action corrective est ainsi diminué)
  • les contrôles à la source : on prévient les défauts en détectant les erreurs avant qu’elles n’engendrent un défaut.

Sélectionner le dispositif

Il reste à déterminer quel dispositif poka yoké utiliser pour éliminer les défauts. Il est souvent nécessaire de consulter des manuels de fabricants de dispositifs spécialisés. Le tableau ci-dessous peut être utiliser comme guide.

Mettre en œuvre

Pour réussir la mise en œuvre de la méthode, il vous faut installer les dispositifs, former les opérateurs et élaborer des procédures d’utilisation et de vérification.

Le succès de mise en œuvre de l’approche poka yoke est directement relié à l’utilisation continue et adéquate des dispositifs. Il est également très utile de prévoir une procédure permettant de bien mettre en évidence les dispositifs pokayoke lorsqu’ils sont hors d’usage ou en réparation.

Le poka yoke un système de production Toyota au service de la six sigma et le lean

La valeur du Poka Yoke : Une méthode éprouvée pour rendre les processus à l’épreuve des erreurs

Également connu sous le nom de prévention des erreurs « mistake-proofing », c’est une méthode permettant de prendre des mesures pour éviter les erreurs dans un processus.

Il s’agit d’un outil fondamental du Lean, qui cible le gaspillage, et du Six Sigma, qui se concentre sur les défauts, dans le but d’éliminer toute erreur en créant des systèmes qui les préviennent ou les détectent immédiatement.

Le Poka Yoke réduit le gaspillage causé par les défauts, ce qui permet d’améliorer l’efficacité et d’économiser les coûts de reprise ou de traitement supplémentaire.

Le Poka yoke est un processus continu. L’un des facteurs clés qui est trop souvent ignoré dans l’amélioration continue des processus est la partie « continue ». Le Poka-yoké permet de le faire, en créant des solutions aux erreurs qui permettent de résoudre le problème à l’avenir, et pas seulement pour un seul cas.

Quelle est l’importance du poka yoke ? C’est toujours un élément clé du système de production Toyota, en tant que caractéristique du système Jidoka, l’un des deux piliers du TPS. Jidoka identifie les causes des problèmes et permet l’arrêt d’un processus par l’homme ou la machine plutôt que de produire quelque chose de défectueux.

Autres Poka Yoke Exemples

Un fournisseur de médicaments dispose depuis peu d’un réseau WiFi pour les externes. Le mot de passe a été largement diffusé parmi les collaborateurs, mais on le demande régulièrement. Comment éviter que cela se produise ?
Le Poka Yoke est le suivant : imprimez le code WiFi sur les badges fabriqués à l’entrée en service.

Dans les prisons, il est fait usage de la justice par vidéo. Dans certains cas, le détenu ne doit plus être emmené au tribunal et on a recours à la vidéoconférence.

On a toutefois perdu beaucoup de temps parce que le détenu n’était pas bien installé par rapport à la caméra vidéo. Cela a été source d’irritation. Comment faire pour que cela n’arrive plus ?
Le Poka Yoke est le suivant : visser les chaises au sol.

A la station service……

Exemple : Le pistolet à essence
Le pistolet est le parfait POKA-YOKE exemple. Pour la bonne marche du véhicule il est évident qu’il faut utiliser le carburant que préconise le constructeur.

En effet si l’on possède un véhicule diesel il est nécessaire de mettre du gazole dans le réservoir. Grâce au détrompeur placé sur les pistolets à gazole il n’est pas possible de remplir un réservoir de voiture à Sans Plomb avec du gazol.

En revanche l’inverse n’est pas vrai. Il est malheureusement tout à fait possible de remplir de Sans Plomb sans voiture diesel.

Poka Yoke
Exemple Poka Yoke

Exemple :Sur la route ………Intervalle de sécurité

Le système de marquage au sol permet de détecter un intervalle de sécurité insuffisant entre deux véhicules. En maintenant deux symboles entre les véhicules, l’intervalle est respecté.

Intervalle De Securite Poka Yoke

Exemple : Boucle ceinture / siège bébé

Sur certaines boucles, une bague rouge apparaît et signifie que le bouclage n’a pas été effectué correctement. Lorsque le bouclage est
correct, cet indicateur n’est pas visible.

Poka Yoke Boucle Ceinture/Siege Bebe

Exemple du sens de rotation de la roue d’une voiture

Les pneus des automobiles sont tous équipé de sculptures destinées à la conduite sur route humide afin d’éviter l’aquaplanage. Ces sculptures évacuent l’eau qui est sous le pneu vers l’extérieur mais cela implique un sens de rotation particulier.

Il faut que « les flèches » que symbolisent les rainures se dirigent, lorsque la roue tourne, vers le sol. Par voie de conséquence, il existe des pneus gauches et droites.

Cette exigence doit donc sans arrêts impliquer notre attention sans quoi les pneus sont montés à l’envers et l’utilisateur du véhicule n’est plus en sécurité par temps de pluie. Il n’existe pas de Poka Yoke qui nous permettent d’éviter cette erreur de montage qui peut avoir des conséquences importantes.

C’est pourquoi lorsque vous changerez vos pneus la prochaine fois, n’oubliez pas de vérifiez le sens de rotation.

Ex E M P L E Du Se N S De Ro T At I O N De La R O U E D ’ Un E Vo I T U R E

• Faire le plein d’essence dans sa voiture – Le moteur doit être éteint, sinon la trappe ne s’ouvre pas. – Le diamètre du pistolet n’est pas le même en fonction du type de carburant. – La distribution s’arrête quand le réservoir est plein, pour éviter tout débordement.

Tondeuse À Gazon

• Tondeuse à gazon – Les nouvelles tondeuses sont équipées de poignée, qu’il faut serrer pour pouvoir démarrer le moteur. – Si on lâche la poignée, le moteur s’éteint automatiquement.

• Bateau à moteur et Jet ski – Sur les petits bateaux à moteurs et les jet-ski, il faut mettre un bracelet qui arrêtera le moteur en cas de chute dans l’eau.

Avec le jidoka, une machine peut détecter une diminution de la qualité des pièces qu’elle produit, par exemple une mauvaise géométrie de la pièce à l’usinage. Cette détection se fait à l’aide d’un système poka yoke. Elle s’arrête ensuite automatiquement en activant un andon, ce qui alerte l’opérateur chargé de la machine.

Le câble USB ne peut entrer que d’un seul côté

Lorsque la batterie de votre téléphone portable est faible, vous prenez un câble USB pour la recharger. Vous essayez de brancher le câble dans un sens, mais vous vous rendez compte qu’il ne rentre pas dans la prise. La conception du câble vous limite à un seul sens de connexion.

Le Câble Usb Ne Peut Entrer Que D'Un Seul Côté

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